L’autoconsommation photovoltaïque est une solution de plus en plus prisée par les particuliers et les entreprises. Ce mode de consommation permet de produire et de consommer sa propre électricité à l’aide de panneaux solaires installés sur un toit ou au sol. Cette pratique contribue à réduire les factures d’électricité tout en participant à la transition énergétique. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce dispositif en pleine expansion.
Qu’est-ce que l’autoconsommation photovoltaïque ?
L’autoconsommation photovoltaïque consiste à produire de l’électricité à partir de panneaux solaires pour la consommer directement sur le site de production. Cette électricité est utilisée pour alimenter les appareils électriques d’un logement ou d’une entreprise. Deux principales options s’offrent aux propriétaires d’une installation solaire :
- Autoconsommation totale : toute l’électricité produite est consommée sur place, sans vente du surplus au réseau.
- Autoconsommation avec vente du surplus : l’électricité produite et non consommée est injectée sur le réseau public et vendue à un fournisseur d’électricité.
Autoconsommation totale : indépendance énergétique partielle
Avec l’autoconsommation totale, l’objectif est de consommer sur place la totalité de l’électricité produite par les panneaux solaires. Cette solution permet de limiter la dépendance au réseau public et d’augmenter son autonomie énergétique. Toutefois, sans dispositif de stockage, il est difficile d’utiliser 100 % de la production, notamment en l’absence d’occupation du logement en journée, moment où la production solaire est la plus élevée.
Pour optimiser ce mode de consommation, il est recommandé de synchroniser le fonctionnement des appareils énergivores (chauffe-eau, lave-linge, etc.) avec les pics de production solaire. L’ajout de batteries de stockage permet également de conserver l’énergie produite en journée pour une utilisation nocturne, mais le coût de ces batteries reste élevé.
Autoconsommation avec vente du surplus : une rentabilité optimisée
Cette option permet d’injecter l’électricité non consommée dans le réseau public. Le producteur perçoit alors un revenu supplémentaire. Le prix de vente du surplus est fixé par l’État et garanti sur 20 ans par le biais d’un contrat d’achat avec un fournisseur, souvent EDF OA (Obligation d’Achat).
Pour bénéficier de cette option, il est nécessaire de faire installer les panneaux par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et de respecter certaines conditions, comme la puissance de l’installation (jusqu’à 500 kWc maximum). En retour, les propriétaires peuvent percevoir la prime à l’autoconsommation et bénéficier d’un tarif d’achat avantageux pour le surplus.
Les étapes d’un projet d’autoconsommation
1. Définition du projet
Avant de se lancer, il est essentiel de définir ses objectifs. Souhaitez-vous réduire vos factures d’électricité, viser l’autonomie énergétique ou encore générer des revenus grâce à la vente du surplus ? Ces choix influenceront la puissance de l’installation et le type d’autoconsommation retenu (totale ou avec vente du surplus).
2. Dimensionnement de l’installation
Le dimensionnement de l’installation dépend de plusieurs facteurs :
- La consommation annuelle d’électricité du foyer.
- La surface disponible sur le toit ou au sol.
- Le budget dédié au projet.
Un professionnel étudiera ces éléments pour proposer une installation sur-mesure capable d’optimiser la production et la consommation sur site.
3. Les démarches administratives
Pour installer des panneaux solaires, il est souvent nécessaire de déposer une déclaration préalable de travaux en mairie. Si le logement se situe dans une zone protégée (à proximité d’un monument historique, par exemple), l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) est requis.
En cas d’autoconsommation avec vente du surplus, il faudra également réaliser une demande de raccordement auprès d’Enedis et signer un contrat de rachat d’électricité avec un fournisseur.
4. Installation des panneaux
L’installation des panneaux doit être confiée à un professionnel certifié RGE si l’on souhaite bénéficier des aides de l’État. Cette étape inclut la pose des panneaux, la mise en place de l’onduleur (ou des micro-onduleurs) et le raccordement au réseau électrique.
Les coûts d’une installation photovoltaïque
Le coût d’une installation de panneaux solaires pour l’autoconsommation varie selon la puissance des panneaux, le type d’équipement choisi (micro-onduleurs, batteries de stockage, etc.) et la nature du projet (autoconsommation totale ou partielle avec vente du surplus). En moyenne, une installation clé en main coûte entre 9 000 € et 23 000 €.
En cas de recours à un professionnel, il est possible de bénéficier d’aides financières telles que la prime à l’autoconsommation, la TVA réduite et les subventions des collectivités locales.
Les avantages et inconvénients de l’autoconsommation
Avantages
- Réduction de la facture d’électricité : produire et consommer sa propre électricité permet de réduire les dépenses d’électricité jusqu’à 40 %.
- Valorisation du logement : l’installation de panneaux solaires peut augmenter la valeur d’un bien immobilier.
- Participation à la transition énergétique : en produisant de l’énergie renouvelable, on réduit son empreinte carbone.
- Accès aux aides financières : la prime à l’autoconsommation et d’autres aides permettent de réduire le coût du projet.
Inconvénients
- Investissement initial élevé : bien que le coût des panneaux solaires ait baissé ces dernières années, l’investissement reste conséquent.
- Dépendance à l’ensoleillement : la production d’électricité dépend de l’ensoleillement, ce qui peut limiter la production en hiver.
- Coût des batteries de stockage : si l’on souhaite être autonome en électricité, il est souvent nécessaire d’investir dans des batteries de stockage, ce qui augmente le coût global.
Les aides financières disponibles
Plusieurs dispositifs existent pour soutenir l’installation de panneaux solaires :
- La prime à l’autoconsommation : elle est versée en une seule fois et son montant dépend de la puissance de l’installation (entre 100 et 220 €/kWc).
- Le tarif de rachat de l’électricité : dans le cadre de l’autoconsommation avec vente du surplus, EDF OA s’engage à racheter l’électricité non consommée.
- La TVA réduite : les installations photovoltaïques peuvent bénéficier d’un taux de TVA réduit à 10 %.
- Les aides locales : certaines collectivités locales proposent des aides spécifiques à l’installation de panneaux solaires.
Quelle solution choisir ?
Le choix entre l’autoconsommation totale et l’autoconsommation avec vente du surplus dépend des objectifs et du budget de chacun. L’autoconsommation totale est plus simple et rapide à mettre en place, mais elle ne permet pas de valoriser l’excédent de production. L’autoconsommation avec vente du surplus, en revanche, permet de générer des revenus supplémentaires, mais impose des démarches administratives plus complexes.
L’autoconsommation photovoltaïque représente une alternative intéressante pour réduire sa facture d’électricité et participer à la transition énergétique. Que ce soit en autoconsommation totale ou avec vente du surplus, chaque option présente des avantages. Pour un projet optimisé, il est conseillé de faire appel à un professionnel qui saura accompagner dans le dimensionnement de l’installation et les démarches administratives.